Peur de moi

Il est des phrases qu’on ne prononce pas, qu’on ne prononce plus. Trop dites et trop entendues, vides de sens. Trop connotées, trop chargées, lourdes de conséquences.
Celle-ci est l’ensemble de tous les mots. Le sens de toutes les vies et de la vie. C’est la phrase qui fait taire les juges, qui crée les projets et fait l’humain.
Mais trop l’utilisent pour avoir, pour posséder et retenir.
C’est un don un cadeau. L’énergie de chaque chose. C’est toi et moi, le passé et l'avenir, l'imagination et la création.
Je sais le pouvoir des mots, pour créer ou détruire. Ces mots-là ont tous les pouvoirs. Ils sont l'énergie, le mouvement.
Ils brillent comme phare dans les consciences, blessent colère et aversion, mais réveillent orgueil et passions.
Alors à toi prendrai-je le risque de les dire ? Que tu comprennes mal ou trop bien ?
Ce serait mon cadeau. Ce qui me fait vivre. Ce que je veux t'offrir. Juste ça…

Partage

J’ai rencontré une fille les yeux dans le vague

Papillon en sa propre prison

Libre de ses barreaux qui rassurent

Attachée par sa peur

Passé cristallisé

Elle est la pluie en rire

Tant de joie dans son corps dans ses gestes

Vive et pétillante

Puis soudain le vague

Comme j’ai envie de la rassurer

De chasser la brume

D’offrir la lumière de mon cœur

Qu’elle voit la réalité

De son être parfait

Mais mes propres peurs

Mon propre brouillard

Alors je marche, pas très loin

Sous une pluie de rire et de joie

Simple comme le bonheur

Vendredi 13

Aujourd’hui j’ai pleuré. J’ai pleuré pour toi qui aurais pu être un ami, pour celle que tu as tué qui aurait pu porter l’avenir du mode, pour tous nos frères, nos sœurs, fils et filles tombés dans la peur et l’incompréhension. Toi le plus faible d’entre tous, influencé et manipulé pour le pire, je veux te dire qu’on aurait pu s’aimer de cet amour fraternel qui fait l’humanité. Je suis triste de ce qu’ils t’ont fait pour garder leur pouvoir. Je sais la violence faite aux peuples, la violence que tu as subie. Chez ceux qui t’ont armé, elle se nomme intégrisme. Chez moi, où était ton foyer, libéralisme. A chaque fois une élite autoproclamée nous explique que les individus doivent se plier. Deux idéologies en guerre. Et si nous avions parlé, peut-être aurions-nous pu remettre l’humain au centre du monde. Tu n’étais pas une arme comme nous ne sommes pas des outils.
Puissent tous ceux qui ont été, sont et seront trouver la paix. Puisses-tu dans une autre vie apporter autant de bonheur que de malheur dans celle-ci. Mais surtout ne compte pas sur moi pour te haïr. J'ai juste envie de te montrer que l'amour peut tout...