lundi 11 janvier 2016

Peur de moi


Il est des phrases qu’on ne prononce pas, qu’on ne prononce plus. Trop dites et trop entendues, vides de sens. Trop connotées, trop chargées, lourdes de conséquences.
Celle-ci est l’ensemble de tous les mots. Le sens de toutes les vies et de la vie. C’est la phrase qui fait taire les juges, qui crée les projets et fait l’humain.
Mais trop l’utilisent pour avoir, pour posséder et retenir.
C’est un don un cadeau. L’énergie de chaque chose. C’est toi et moi, le passé et l'avenir, l'imagination et la création.
Je sais le pouvoir des mots, pour créer ou détruire. Ces mots-là ont tous les pouvoirs. Ils sont l'énergie, le mouvement.
Ils
brillent comme phare dans les consciences, blessent colère et aversion, mais réveillent orgueil et passions.
Alors à toi prendrai-je le risque de les dire ? Que tu comprennes mal ou trop bien ?
Ce serait mon cadeau. Ce qui me fait vivre. Ce que je veux t'offrir. Juste ça…

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J’ai rencontré une fille les yeux dans le vague
Papillon en sa propre prison
Libre de ses barreaux qui rassurent
Attachée par sa peur
Passé cristallisé
Elle est la pluie en rire
Tant de joie dans son corps dans ses gestes
Vive et pétillante
Puis soudain le vague
Comme j’ai envie de la rassurer
De chasser la brume
D’offrir la lumière de mon cœur
Qu’elle voit la réalité
De son être parfait
Mais mes propres peurs
Mon propre brouillard
Alors je marche, pas très loin
Sous une pluie de rire et de joie
Simple comme le bonheur