mardi 31 août 2010
samedi 28 août 2010
Sans qualité
J'ai découvert, ou plutôt j'ai osé, "l'homme sans qualité" de Musil. Je m'attendais à un livre intellectuel, ardu. On m'a dit (je ne me rappelle plus qui est ce "on") que c'était probablement le roman le plus important de l'histoire de la littérature. Voila qui ne donne certainement pas envie de lire un livre... Outre l'énormité de l'ouvrage il me fallait oublier tous mes apriori.
Je ne m'attendais pas à ce foisonnement de petits chapitres qui, à chaque fois, sont de petits trésors. Je pensais le livre austère, j'ai ri à m'en faire reprendre par d'autres lecteurs dans une salle de cinéma alors que j'attendais la séance (Air doll, film navrant). Mais surtout quelle empathie immédiate avec cet homme sans qualité. Quelle clairvoyance de la part de l'auteur. Quel génie à décrire notre monde et notre humanité. Quelle facilité à exprimer ce que je ressens. Oui si un livre mérite d'être lu, c'est celui là. De très loin. J'ai juste peur de l'après. Que lire après ça?
Je ne m'attendais pas à ce foisonnement de petits chapitres qui, à chaque fois, sont de petits trésors. Je pensais le livre austère, j'ai ri à m'en faire reprendre par d'autres lecteurs dans une salle de cinéma alors que j'attendais la séance (Air doll, film navrant). Mais surtout quelle empathie immédiate avec cet homme sans qualité. Quelle clairvoyance de la part de l'auteur. Quel génie à décrire notre monde et notre humanité. Quelle facilité à exprimer ce que je ressens. Oui si un livre mérite d'être lu, c'est celui là. De très loin. J'ai juste peur de l'après. Que lire après ça?
vendredi 27 août 2010
Montre
Debout dans ce bus bondé, costume clair sur peau noire, élégant. Encore trop jeune pour paraître naturel, il tente une nonchalance sure teintée d’un soupçon de frime. Un peu trop mais ça lui va bien. Il m’amuse. Je ressens au fonds de lui léger manque d’assurance. J’imagine un rendez-vous important. Travail ? Mieux une femme ? Oui c’est sûrement pour ça que son parfum exhale autant. Son bras repose sur une barre du bus, prêt à la saisir au moindre écart du chauffeur. Il y porte une montre clinquante, probablement bon marché. Les objets clinquants sont souvent bon marché. Je m’y attarde histoire de savoir quelle heure il se fait mais ce que j’y lis est trop incohérent. J’imagine un voyageur arrivant d’un pays lointain qui rejoint sa belle quand je remarque la trotteuse immobile. Le temps s’arrête. Je suis face à un magicien capable de contrôler le temps, la seule chose que je pensais invincible. Et juste parce que je n’ai pas de montre il parvient à stopper l’inexorable écoulement.
A vendre
Besoin d'argent mais rien à vendre. Vais devoir travailler. Pense à vendre mes organes. Non. Moi en entier. Pourquoi pas?
Correspondre
J'ai envie d'écrire des lettres. C'est peut être la vrais finalité de ce blog, une correspondance sans retenue, ou je pourrais tout donner de moi à un autre que moi.
Il me connaissait?
"Cet échec vers lequel tu cours, c'est un genre d'échec particulier - et horrible. L'homme qui tombe, rien ne lui permet de sentir qu'il touche le fond. Il tombe et il ne cesse pas de tomber. C'est ce qui arrive aux hommes qui ,à un moment ou à un autre durant leur vie, étaient à la recherche de quelque chose que leur environnement ne pouvait leur procurer. Du moins voilà ce qu'il pensaient. Alors ils ont abandonné leurs recherches. Avant même d'avoir vraiment commencé. Tu me suis?"
J.D. Salinger
L'attrape-coeurs
J.D. Salinger
L'attrape-coeurs
Radio
Comme tous les matins j'écoute la radio. Une de ces chaines d'information 24/24. Mais depuis quelques jours je ne parviens plus à m'intéresser vraiment aux nouvelles débitées avec tant de sérieux qu'on les prendrait pour vraiment importantes. Or ce matin un éminent spécialiste (ils le sont tous) de la sécurité routière prends la parole. En substance, chiffres à l'appuie, il nous explique que les statistiques fournies par le gouvernement ne tiennent pas compte de la puissance des voitures. Ceci serait un facteur important dans le nombre de décès. Bien sur ce sont les "industriels" qui font pression sur les politiques pour nous cacher la vérité... Donc, à l'écouter, il faudrait limiter la puissance des voitures et leur vitesse maximum. Là moi je dois culpabiliser parce que ma voiture elle roule à 240 et est approximativement deux fois plus puissante que préconisé. Je suis donc un danger. Mais ça je le savais.
Imaginons un instant ce que sera notre futur régi par cet ensemble de spécialiste qui ne rêvent que de nous protéger... Le meilleur des mondes?
Mais c'est pas ça qui me chagrine le plus. C'est qu'en fait tous ça on s'en moque. Je veux dire qu'on va tous mourir alors pourquoi lutter pour gagner dix ans en déambulateur? C'est quand même une liberté que de risquer sa vie si on le souhaite. Je sais que ma vie ne tiens qu'à un cheveu. Alors laissez moi en disposer. La risquer c'est vivre. Vivre sans risque c'est mourir. J'aime le risque, ça me stimule. La peur, l'adrénaline, le sang... C'est cela vivre. mais je digresse...
Donc dans ce monde merveilleux qu'on nous propose-impose, il n'y a plus rien de réel. Tout n'est que survie. On ne crée plus, on se prolonge. Hier je me disais que le seul moment ou je suis vraiment libre c'est quand je jouis parce que là il n'y a rien. Mais déjà on nous dit comment jouir, avec qui, où... Bientôt on nous dira que ça aussi c'est dangereux. Pour l'âme (ça c'est peut être déjà fait), pour le corps aussi. On trouvera bien un spécialiste pour nous l'expliquer.
Le problème c'est que de ce monde parfait je n'en veux pas. Je veux continuer à être ce qui me fait. Je veux pas rentrer dans un moule, me coller une étiquette d'humain. Je me suis déjà intégré mais ça marche pas. Je veux pas de cette société. Pourtant c'est là que je vie.
Imaginons un instant ce que sera notre futur régi par cet ensemble de spécialiste qui ne rêvent que de nous protéger... Le meilleur des mondes?
Mais c'est pas ça qui me chagrine le plus. C'est qu'en fait tous ça on s'en moque. Je veux dire qu'on va tous mourir alors pourquoi lutter pour gagner dix ans en déambulateur? C'est quand même une liberté que de risquer sa vie si on le souhaite. Je sais que ma vie ne tiens qu'à un cheveu. Alors laissez moi en disposer. La risquer c'est vivre. Vivre sans risque c'est mourir. J'aime le risque, ça me stimule. La peur, l'adrénaline, le sang... C'est cela vivre. mais je digresse...
Donc dans ce monde merveilleux qu'on nous propose-impose, il n'y a plus rien de réel. Tout n'est que survie. On ne crée plus, on se prolonge. Hier je me disais que le seul moment ou je suis vraiment libre c'est quand je jouis parce que là il n'y a rien. Mais déjà on nous dit comment jouir, avec qui, où... Bientôt on nous dira que ça aussi c'est dangereux. Pour l'âme (ça c'est peut être déjà fait), pour le corps aussi. On trouvera bien un spécialiste pour nous l'expliquer.
Le problème c'est que de ce monde parfait je n'en veux pas. Je veux continuer à être ce qui me fait. Je veux pas rentrer dans un moule, me coller une étiquette d'humain. Je me suis déjà intégré mais ça marche pas. Je veux pas de cette société. Pourtant c'est là que je vie.
jeudi 26 août 2010
Cinéma
J'aime les navets dans les cinémas presque vide d'aout. Surtout quand ma voisine est jolie et comme moi s'ennuie.
mercredi 25 août 2010
fin
Juste envie de te dire
c'était bien
c'est si soudain
je comprends
et pas lui
je savais
il voulait pas
les raisons ça craints
juste ça
il t'aime
mais pas toi
c'était bien
c'est si soudain
je comprends
et pas lui
je savais
il voulait pas
les raisons ça craints
juste ça
il t'aime
mais pas toi
mardi 24 août 2010
Bouillie
Frustré de pas être comme tout le monde. De pas s’en foutre de tout et faire comme si de rien n’était. Je voudrais être égoïste, froid, distant… mais j’y arrive pas. J’fais pourtant bien semblant. J’invente des discours dont je me fou pour faire partie du groupe. Je travaille, j’ai un salaire, une voiture. Le blaireau moyen quoi. Je fais semblant de trouver ça bien, de penser que je suis utile. Pfff y’a rien d’utile dans ce que je fais. Tout au plus du parasitage. Où est la création ? Dans ce que d’autre, ces putains d’autres, ont fait. Et nous sommes là si fier de notre savoir qui n’est rien. Des cocotte en papier tout juste bon à allumer le feu pour faire bouillir la marmite. C’est cela la vie de l’homme moderne !? Privé d’espoir et de sa liberté. C’est cela que l’on s’impose et que l’on impose à nos enfants. Je les ressens dans mon âme et ils m’empêchent de m’éveiller. Tout est vain. Plus que jamais tout est inutile dans cette société de merde où l’on n’a même pas droit à la différence de pensée. On nous dit ce qui est bien et comme c’est écrit on le croit. Et moi je le vends en plus. Mais on s’est tous fait berner et le château de carte va bientôt tomber. Et ces contes pour enfants qu’on nous a distillés ? Ces merdes auxquelles on croie parce que on veut y croire, parce que le faible gagne à la fin. Mais ça c’est faux !!!!!!!! Jamais le faible gagne, jamais. J’ai une faiblesse et aussitôt je me fais écrabouiller. Et le pire c’est que j’y crois encore. Alors je recommence et re-bouillie. Alors ça fini comment l’histoire ? faut que j’arrive à arracher ce cœur qui sert à rien et que j’le passe au mixer. Pâtée pour chien ça vaut pas plus. Et j’suis pas triste ! Nan ça… pas triste.
Route
Gris, noir
Tunnel sans fin
Angle brisé
Cassé
Rupture
Retour
Immeubles, Paris
Envie du jouer aux quilles avec ces tours
Il a bougé et j’ai peur
Frémit juste frémit
S’il se réveille ?
Je meurt il naît
Fin de leur monde
Fin du mien
Le sien enfin
Sans rien
Plus d’espoir
L’espèce humaine…
Plus d’amour
Je le vomis
Je me vomis
C’est pour cela qu’il s’éveille
lundi 23 août 2010
Fantasmes
Tant à réaliser. J'aime par dessus tout ceux qui ne m'appartiennent pas, qui deviennent miens...
mercredi 18 août 2010
lundi 16 août 2010
Voyages
Hier j'ai marché sur la lune avant de visiter roma il y a 40 ans...
J'aurais aimer cette roma. Drôle, décalée, sans complexe.
La lune c'est beau mais y'a pas grand chose à faire à part marcher. Faut juste avoir quelqu'un à qui parler.
Faut dire que sur ma lune y a pas moyen de voir la terre.
Mais bon j'en ai quand même rapporté un bout.
J'aurais aimer cette roma. Drôle, décalée, sans complexe.
La lune c'est beau mais y'a pas grand chose à faire à part marcher. Faut juste avoir quelqu'un à qui parler.
Faut dire que sur ma lune y a pas moyen de voir la terre.
Mais bon j'en ai quand même rapporté un bout.
vendredi 13 août 2010
Sens
Enjeux de l’écriture, jeux des mots
Parvenir par ces mots à suggérer l’indicible
Révéler ce qui doit être caché
Caché au milieu des mots
Lui conserver ainsi sa force
Car l’évidence tue la vie
Seul le doute stimule la passion
Sans certitude on peut être sois, on peut exister
Dès que l’on sait, plus rien n’est possible
Rien n’a d’intérêt.
Nul amour n’est acqui
Là se trouve le véritable sens de notre humanité
L’origine et le but de l’art
On aura beau se cacher derrière nos textes de lettrés
Où l’intellect décide et détermine
En définitive seules les incertitudes nous poussent à lire encore
Seul ce que l’on ignore peut nous émerveiller encore
Tant à découvrir
Tant à partager
Parvenir par ces mots à suggérer l’indicible
Révéler ce qui doit être caché
Caché au milieu des mots
Lui conserver ainsi sa force
Car l’évidence tue la vie
Seul le doute stimule la passion
Sans certitude on peut être sois, on peut exister
Dès que l’on sait, plus rien n’est possible
Rien n’a d’intérêt.
Nul amour n’est acqui
Là se trouve le véritable sens de notre humanité
L’origine et le but de l’art
On aura beau se cacher derrière nos textes de lettrés
Où l’intellect décide et détermine
En définitive seules les incertitudes nous poussent à lire encore
Seul ce que l’on ignore peut nous émerveiller encore
Tant à découvrir
Tant à partager
mercredi 11 août 2010
Silence
Vérité tue
Vivre pour sois pourquoi
Distance Distante
Mots comme liens
Libres
Mais prisonniers des mots
Ceux que l’on cache
Si peu de temps pour écrire les miens
Pour mieux me cacher
Vivre pour sois pourquoi
Distance Distante
Mots comme liens
Libres
Mais prisonniers des mots
Ceux que l’on cache
Si peu de temps pour écrire les miens
Pour mieux me cacher
Orphée
Chante le vent
Murmurent les flots
Gronde tonnerre
Les dieux t’ont emmenée
Que me déchirent ces mains de femmes
Qu’importe la vie sans vie
Je serais mort de toute façon
Alors que sur moi à jamais
Se referment les portes de l’hades.
Murmurent les flots
Gronde tonnerre
Les dieux t’ont emmenée
Que me déchirent ces mains de femmes
Qu’importe la vie sans vie
Je serais mort de toute façon
Alors que sur moi à jamais
Se referment les portes de l’hades.
mardi 10 août 2010
Pluie
Jour de pluie.
La pluie joue sa musique sur le toit. Frisson de plaisir d’être au chaud dans cette lumière pâle. Mon âme m’appelle à l’intérieur. Que c’est doux.
Puis envie de sortir sous la pluie, de défier vents et mers, de crier ton nom dans les embruns. De lâcher mon corps si longtemps contenu. Qu’il s’exprime enfin loin des regards des pleutres cachés dans leurs abris.
Danse le corps. La pluie lave mon âme. Je vie. J’aime la vie au combien…
Déjà il faut rentrer. Froid breton jusqu’aux os mais joie au cœur d’avoir été libre.
Je m’écoule dans la terre, dans la mer. Je suis pluie. Je suis le monde, les nuages, les océans. Je suis la vie.
Je ris de moi.
La pluie joue sa musique sur le toit. Frisson de plaisir d’être au chaud dans cette lumière pâle. Mon âme m’appelle à l’intérieur. Que c’est doux.
Puis envie de sortir sous la pluie, de défier vents et mers, de crier ton nom dans les embruns. De lâcher mon corps si longtemps contenu. Qu’il s’exprime enfin loin des regards des pleutres cachés dans leurs abris.
Danse le corps. La pluie lave mon âme. Je vie. J’aime la vie au combien…
Déjà il faut rentrer. Froid breton jusqu’aux os mais joie au cœur d’avoir été libre.
Je m’écoule dans la terre, dans la mer. Je suis pluie. Je suis le monde, les nuages, les océans. Je suis la vie.
Je ris de moi.
dimanche 8 août 2010
Hisser les voiles
Petit bateau.
Le mer le vent.
Neptune salue ces fou qui le défient.
Eole nous balade.
C'est si bon.
Le temps manque
Le mer le vent.
Neptune salue ces fou qui le défient.
Eole nous balade.
C'est si bon.
Le temps manque
Voyage à l'envers
Voyage à l’envers. Route sans fin sous soleil gris. Au bout la mer, nuages roses de fin du jour. L’eau aux mille regards me dévisage. Seule elle peut savoir. Je m’y suis baigné avant et lui ai tout dit. Elle rit. On ne lui cache rien. Elle vous englobe et devine tout.
Cris d’enfants.
Tout est beau. A en pleurer. Comme tes yeux de mer.
Un numéro de funambule pour amuser un gamin. Sa mamie s’effraie de ce fou.
Un autre juste après, plus haut pour savoir si j’en suis capable.
Je regarde la mer prêt à ma folie.
Une flûte répands sa mélodie sur la terre.
J’ai envie de t’embrasser.
Cris d’enfants.
Tout est beau. A en pleurer. Comme tes yeux de mer.
Un numéro de funambule pour amuser un gamin. Sa mamie s’effraie de ce fou.
Un autre juste après, plus haut pour savoir si j’en suis capable.
Je regarde la mer prêt à ma folie.
Une flûte répands sa mélodie sur la terre.
J’ai envie de t’embrasser.
vendredi 6 août 2010
Rencontre
Parfois on rencontre des gens (une passante) qui changent tout. C’est du déjà dit, déjà vu. “Been there, done that and bought the T-shirt” comme disent les anglais. Mais ça nous change pas parce qu’on a envie d’être différent, ou parce qu’on prends conscience qu’on se fourvoies et qu’on ratte sa vie, que nos valeurs sont “ailleurs”. Ça change parce qu’on s’amuse, on arrête de tout prendre au sérieux. Enfin on s’amuse.
Envie de crier ces larmes du fond de mon ventre. Tristesse d’impuissance. Rage de n’être qu’un. De ne pouvoir être là et ailleurs. D’avoir à choisir ce là et de choisir raison contre cœur. Il faut se tuer, s’écraser, s’annihiler encore un peu plus! Devenir gris… Puis tricher. Avec les autres d’abord, puis sois. Enfin convaincu de son propre bonheur de décor de cinéma, de carton pâte, placé là par un dieu sadique : sa propre raison. Comme j’étouffe dans ce corps qui ne m’appartient plus parce que je le veux bien. Je me hais d’être aussi bête, aussi fragile. Qu’apparaissent spectres et statues. Je ne me repens pas ! Je continuerai à fauter pour combattre la raison. A me laisser aller aux élans de mon cœur.
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