vendredi 27 août 2010

Radio

   Comme tous les matins j'écoute la radio. Une de ces chaines d'information 24/24. Mais depuis quelques jours je ne parviens plus à m'intéresser vraiment aux nouvelles débitées avec tant de sérieux qu'on les prendrait pour vraiment importantes. Or ce matin un éminent spécialiste (ils le sont tous) de la sécurité routière prends la parole. En substance, chiffres à l'appuie, il nous explique que les statistiques fournies par le gouvernement ne tiennent pas compte de la puissance des voitures. Ceci serait un facteur important dans le nombre de décès. Bien sur ce sont les "industriels" qui font pression sur les politiques pour nous cacher la vérité... Donc, à l'écouter, il faudrait limiter la puissance des voitures et leur vitesse maximum. Là moi je dois culpabiliser parce que ma voiture elle roule à 240 et est approximativement deux fois plus puissante que préconisé. Je suis donc un danger. Mais ça je le savais.
   Imaginons un instant ce que sera notre futur régi par cet ensemble de spécialiste qui ne rêvent que de nous protéger... Le meilleur des mondes?
   Mais c'est pas ça qui me chagrine le plus. C'est qu'en fait tous ça on s'en moque. Je veux dire qu'on va tous mourir alors pourquoi lutter pour gagner dix ans en déambulateur? C'est quand même une liberté que de risquer sa vie si on le souhaite. Je sais que ma vie ne tiens qu'à un cheveu. Alors laissez moi en disposer. La risquer c'est vivre. Vivre sans risque c'est mourir. J'aime le risque, ça me stimule. La peur, l'adrénaline, le sang... C'est cela vivre. mais je digresse...
   Donc dans ce monde merveilleux qu'on nous propose-impose, il n'y a plus rien de réel. Tout n'est que survie. On ne crée plus, on se prolonge. Hier je me disais que le seul moment ou je suis vraiment libre c'est quand je jouis parce que là il n'y a rien. Mais déjà on nous dit comment jouir, avec qui, où... Bientôt on nous dira que ça aussi c'est dangereux. Pour l'âme (ça c'est peut être déjà fait), pour le corps aussi. On trouvera bien un spécialiste pour nous l'expliquer.
   Le problème c'est que de ce monde parfait je n'en veux pas. Je veux continuer à être ce qui me fait. Je veux pas rentrer dans un moule, me coller une étiquette d'humain. Je me suis déjà intégré mais ça marche pas. Je veux pas de cette société. Pourtant c'est là que je vie.

1 commentaire:

mâncha - a dit…

Not "I am what I am" but "I am what I become"