Jour de pluie.
La pluie joue sa musique sur le toit. Frisson de plaisir d’être au chaud dans cette lumière pâle. Mon âme m’appelle à l’intérieur. Que c’est doux.
Puis envie de sortir sous la pluie, de défier vents et mers, de crier ton nom dans les embruns. De lâcher mon corps si longtemps contenu. Qu’il s’exprime enfin loin des regards des pleutres cachés dans leurs abris.
Danse le corps. La pluie lave mon âme. Je vie. J’aime la vie au combien…
Déjà il faut rentrer. Froid breton jusqu’aux os mais joie au cœur d’avoir été libre.
Je m’écoule dans la terre, dans la mer. Je suis pluie. Je suis le monde, les nuages, les océans. Je suis la vie.
Je ris de moi.
1 commentaire:
Connais-tu la légende du Roi Marc'h ?
Victime d'un mauvais sort que lui avait attiré sa cruauté, il fut affublé des oreilles de son cheval noir...
Il les dissimulait avec soin sous un chapeau et seuls ses barbiers les voyaient ... mais ils devaient garder le secret...
tous mourraient étouffés par cette parole interdite - si le roi ne les tuaient pas avant.
Seul l'un d'entre eux pu survivre : pour s'en sortir (ou plutôt : pour sortir de lui le secret), il confia son secret à la terre : il creusa un trou, cria la terrible parole, et reboucha soigneusement le trou.
Quelques mois plus tard, un beau roseau avait poussé là, qui fut coupé par un joueur de flûte... lorsque celui-ci joua à la Cour du Roi, tous purent entendre "Le Roi Marc'h a les oreilles d'un cheval..."
Pétrifié, le Roi ne put plus dire un mot plus faire un geste, et peu à peu il se métamorphosa en pierre...
On peut aujourd'hui encore voir cette roche au pays de Poulmarc'h... on n'ose s'approcher, de peur que la métamorphose s'inverse : en Bretagne, tout le monde se souvient encore de la grande cruauté de ce Roi solitaire...
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