jeudi 9 décembre 2010

La vie est une succession de rendez-vous manqués. Trop tôt... Trop tard...
Tu étais belle.

lundi 29 novembre 2010

Retour des choses

Ceux la autrefois me jugeaient, condamnaient. Le mal. Le mâle. Fauteur de troubles.
Maintenant à ma place ils comprennent et solicitent sollicitiude contre solitude.
Et je me sens connement triste pour eux, subitement amis.

mardi 16 novembre 2010

Assez de ces auteurs intellos qui énoncent de la façon la plus compliquée possible des vérités convenues et de triviales évidences. Ils flattent le lecteur qui se sent subitement intelligent d'avoir su extraire ce qu'il savait déjà de la nasse verbeuse de leurs textes. Ce qui me choque plus encore c'est que certains finissent par devenir les référents de leur "discipline". Je vais vomir...

Démon

J'aime ce que je ne possède pas puis je possède ce que j'aime. Je le détruit parce que je le possède. Un jeu d'enfant.  A qui le tour?

mercredi 3 novembre 2010

Réel

Le monde que nous connaissons est trivial, prévisible, déterminé. En réalité tout cela n'est que création et détermination de nos insufisances. Nous avons créé le réel, un monde factice dont l'importance n'est que mentale.

samedi 30 octobre 2010

J’ai rencontré une fille


Une petite fille pour moi jolie comme mon émoi

J’aurai du juste l’admirer au lieu de la toucher

J’ai préféré me coucher contre son corps amusé

Une plaisante danse lutte volutes

Et ses mots qui savent sonner

Derrière ses yeux étonnés

Rires

Joie

Plaisirs

Toi

Puis s’en va

jeudi 28 octobre 2010

Ecrire c'est comme pleurer. Les mots coulent comme des larmes et me soulage un peu plus à mesure qu'ils s'échappent. A la fin je suis vide de ce que je voulais dire, extenué. On pourrait aussi dire que c'est un peu de vie qui devient écriture jusqu'à la mort. J'aime cette idée de vie éternelle par les mots...

mardi 26 octobre 2010

Début. Quoi avant? Implique fin. Quand? Pourquoi de tout.
A tout cela beaucoup ont tenté d'apporter réponse et n'ont aboutis qu'à des croyances. Mais ceux-là sont parvenus à stimuler un doute suffisant pour justifier notre instinct de vie que par notre intelligence nous avons la possibilité de commuer en un but à notre vie. Et ce but, de par notre instinct de vie, ne peut qu'être une quête de vie  meilleure où d'absolu, de perfection. Dans ce cas c'est l'ignorance qui crée nos tentatives de savoir, nos volontés de perfection.
Mais la naissance seule ne suffit pas. Il lui est nécessaire d'avoir sa mort. Sans mort nulle évolution, nul progrès, juste une vie primaire sans besoin de progresser pour survivre, sans ce stimulant de l'instinct de vie, et en définitive sans aboutissement à la réflexivité de notre espèce.
En fin de compte c'est toujours la même chose: la vie comme quête de liberté de mort, de perfection comme éternité.

mardi 5 octobre 2010

Prononcer ces mots, les écrire où les taire à jamais. Quoi de perdu? Quelques impressions, émotions au mieux. A quoi bon les mots qui ne touchent pas. Autant de sons qu'aucune bouche ne prononcera qui n'effleureront tes lèvres. Ces formules magiques je les garde et les cache. Leur force reste intacte. A quoi bon communiquer quand tout est dit. Plus rien à inventer. Les mêmes choses à répéter en ce temps reproduit. J'abandonne le verbe par trop de vies rendu impuissant. J’exhibe mon âme à qui sais la voir. Qui? Personne! J'ai tout donné, il ne reste rien  que vide, aride solitude de l'individu avide de ça qu'on ne prononce pas.

samedi 2 octobre 2010

Derrière des douves éthiliques et des murailles de raison se cache mon coeur
Hors de toute atteinte

vendredi 1 octobre 2010

Combat

Peut-être est-ce du à mon éducation classique associée à un tempérament particulier. J'affectionne la victoire comme tout le monde, mais je n'aime que les combats perdus d'avance. Bien entendu à chaque fois je perds, cependant quelle exaltation à livrer bataille, à se dépasser pour l'infime possibilité de vaincre. Tout donner de soi pour finir blessé, abattu. Seul contre la multitude, contre les lois. Défier tout ce qui est. Entendons nous: ce n'est pas le combat pour lui même qui m'attire. C'est la cause qu'il sert. Même lorsque celle ci va à l'encontre des règles, si elle a su toucher mon coeur je suis près à me donner. Certains blâment ce qu'ils qualifient de "sens du sacrifice". Pourtant il est mien jusque dans le prénom dont on m'a habillé.

mercredi 22 septembre 2010

Histoire ancienne

Il est une heure du matin.
Les cris de l'enfant pénétrèrent son sommeil. Elle fut obligée de laisser de coté le songe dans lequel elle était plongée et dont, de toute façon, il n'aurait rien du rester tant le réveil fut soudain...
« Elle a faim » se dit-elle, "encore quelque jours et elle fera ses nuits". A ses cotés le père se rendormait déjà, plein de la gratitude nocturne de l'homme qui ne peut allaiter. Elle avança d'un pas ensommeillé, pris affectueusement l'enfant et s'installât dans son fauteuil favori, celui dans lequel elle avait choisi de donner le sein. Il se trouvait dans le salon mais elle l'avait installé de façon à pouvoir voir le berceau de la petite. Aussi passait elle beaucoup de son temps libre à observer sa fille respirer. Elle s'assied machinalement et l'enfant trouva rapidement le sein offert de sa mère.
Mais le rêve lui revenait comme un coup de poing dans l'estomac qui vous étouffe, avec une larme qui ne veut pas couler. Elle avait rêvé de lui. Pourtant elle ne recevait plus de nouvelles depuis près de trois ans, depuis le jour ou il avait disparu quittant l'entreprise dans laquelle ils travaillaient tous deux.
A l'époque, puisqu'il s'agit d'un autre age, un age sans enfant, ils s'étaient embrassés, presque par jeu, beaucoup par désir. Elle se sentait proche de lui qui l'écoutait et la comprenait. Surtout il ne la jugeait pas.
Un ronflement la sortie de ses pensées. « Il s'est rendormi ». Ils vivaient ensemble depuis quasiment dix ans. Au début ce fut merveilleux. Elle était prête à tout pour lui. D’ailleurs elle est allée jusqu'au bout de l'abandon de soi pour devenir ce qu'il voulait. Puis elle l'a rencontré et ils se sont embrassés. Il lui a dit ce qu'il voyait derrière sa façade, que ce qu'il voyait lui semblait « magnifique ». Il a écouté et compris. Il a insisté pour entendre ce qu'elle avait à dire, ce qu'elle voulait crier au monde. Elle se souvient à quel point ce fut difficile de faire accepter les changements qui se produisirent  alors dans sa vie à son compagnon. C'était pile où face. Un refus, elle partirait.
Mais lui? Il vivait avec sa petite amie. « Il n'attendait rien d'une telle relation, tout comme moi d’ailleurs! »
Pourtant elle rêvait de cet homme. « Soyons adultes », « soyons responsables » s'étaient-ils dit. « Nous avons chacun nos vies... »
Elle se rappelait des ses yeux d'alors. Il souriait mais son regard... 
Puis il n'était plus venu travailler. "Démission" disait la rumeur. Il ne lui avait même pas parlé. Grâce à lui elle était elle même. L'homme qui dormait dans sa chambre l'aimait ainsi et avait accepté de changer pour elle et pour l'enfant. 
Elle ne savait plus rien de lui pourtant ses songes faisaient renaître la confusion des sentiments qui l'habitaient alors. 

Le froid de la nuit lui mordait la main gauche. De l’autre il tenait celle de sa fiancée glissée au fond de sa poche. Elle voulait se marier, lui disait « jamais ». Puis ce soir il avait cédé. Le grand jeu, restaurant, champagne, la bague. Ils étaient heureux.
Maintenant qu’ils marchaient pour rejoindre la borne de taxi, son regard avait changé. Elle parlait à côté de lui, joyeuse, volubile, éperdue. Mais lui ne l’écoutait plus, il se souvenait d’une autre, de l’autre. Il aimait l’entendre lui raconter sa vie. C’était autant d’aventures. Elle l’intimidait parfois tant sa volonté et son caractère étaient forts. Pourtant elle se soumettait à sa vie et à son passé, se contentant d’y être une spectatrice. Il est vrai que c’est difficile de cicatriser d’anciennes blessures, d’avancer quand tout est construit sur elles. Mais son courage transpirait et elle n’avait besoin que d’un déclic. Il le lui dit, elle le comprit, leurs bouches se touchèrent. Il se souvint du bonheur que ce fut, comme une chaîne qu’on enlève enfin au prisonnier. Elle était pour lui la liberté. Mais libres ils ne l’étaient pas. Aussi se contraignirent-ils. Le poids des chaînes augmentât si bien que le prisonnier s’évada. Il trouva un autre travail et partit sans mot dire.
A présent qu’il s’apprêtait à rajouter une nouvelle chaîne à son pied, il réalisa que jamais il ne lui avait dit ce qu’il ressentait, ce qu’il avait sur le cœur. Entre eux le mot le plus précis avait été « sentiments ». Mais ce n’est pas cela qu’il voulait lui dire. Il voulait la regarder dans les yeux et lui dire ce qu’il ressentait encore. Son estomac se crispa, une larme coula. Un murmure : « je t’aime ».
- « Moi aussi mon chéri ».

mardi 21 septembre 2010

Putréfaction

Mollesse, paresse. Demies mesures. Floue. Lâcheté. Laisser aller.


La colère suinte au travers de mes tristes yeux débiles. Tout est pourrit.

vendredi 17 septembre 2010

Marche

Des nuages tels les visages des dieux me regardent marcher sous une lune penchée. Quelques étoiles se perdent dans mes yeux. J'avance lentement, savourer l'instant. Au coin de l'oeil une larme s'est formée: vent et fatigue. Le monde déserté est mien.
Danses, cris, folie, jeux... J'aime cela.
La nature asséchée par trop d'homme se révèle dans la solitude des nuits. Mon âme lui dit son amour. Je chemine en son sein.
Comme elle tu me comprends.
Comme elle je suis impuissant devant la force des hommes.
Alors je rêve; et ces rêves sont réalité.
Là le monde que je lègue est harmonie et liberté.
Danses, cris, folie, jeux...

vendredi 10 septembre 2010

Souffler un peu

Plus de limite. Vitesse. Vertige. Danger. 
Assez de contrôle
Assez de la morale des autres
Je contrôle ma folie
Je construis ma morale
Je ressens le monde
Personne ne m'enchaine
Rien ne me retiens
Je suis libre



jeudi 9 septembre 2010

Bar

Trois filles discutent, m'extraient de cette conversation de bar. Trois fille différentes discutent. Toutes belles. Un tatouage derrière la nuque, des habits qui révèlent en cachant ce qu'il faut. Un regard. Je reprends un punch.

lundi 6 septembre 2010

Démarche

Une danseuse… Elle ne marche pas, de son pas léger elle danse. Joyeusement elle avance. Joyeusement comme insouciante. Mais non sans grâce. Et je souris de la voir ainsi reine au milieu de cette foule aveugle. Car l’homme a perdu le sens du beau. La grâce n’est plus beauté, seules les mesures. Et elle est belle comme le reflet de son âme. Et je souris.

vendredi 3 septembre 2010

Le vie est une partie de pile ou face. On dit pile alors qu'on veut crier FACE.

ça

Je suis né démon, une machine incapable d’aimer, programmé pour détruire. Pourtant je ressens ça au fond et ça grandit. C’est à la fois doux et douloureux, tendre et brutal. Envie de prendre et donner en même temps. De pouvoir me fondre tout en existant. Je voudrais ne pas vivre cela mais mourrais de ne le pas connaître.


Me voilà envoûté, moi dont le cœur est de pierre. Il aura suffi d’une larme pour y faire germer la vie. Et mon aride esprit me crie de le laisser tarir. Mais déjà je me trouve envahi de ce que ne nomme pas de peur que dire son nom ne le fasse faiblir. Je ne reculerai plus, la vie a pris le pas, car désormais pour moi cela n’a pas de prix.

Réalité

Un couloir sombre s'allonge devant moi. Plafond peint en noir, architecture organique. Au milieu, cependant, une fenêtre. Le jour s’y engouffre en faisceaux, faisant briller des myriades d’étoiles de poussière. C’est le soir, il est l’heure. C’est le moment précis du jour, de lumière particulière, où la magie opère. Les passants inconscients traversant les rayons se transforment en œuvres éphémères. Mélange d’ombre et de couleur, les voilà  monstres ou statues, rois et reines d’un autre monde, fantastiques créatures. Vrais, le temps d’un rayon de lumière particulière. 

jeudi 2 septembre 2010

Masque

Je porte un masque, comme une boule au creux du ventre. Enchaîné par lui. Il faut cacher ce que l’on est, ce que je suis. Supercherie. Ce masque qui me détermine et fini par me diriger. Comme j’ai envie de l’ôter, d’exprimer de mon être à jamais cette réalité. Mais je me l’interdis. Trop grandes en seraient les conséquences. Alors ce masque s’incruste et fusionne. Il revendique ma réalité aux yeux des autres. Il s’exprime en mon nom. Quels yeux pour voir derrière les chairs ? Voilà mon âme ! Prenez et déchirez la. Partagez en les innombrables lambeaux et jetez les. Ce sont des étoiles dont la lueur vous trompe, laissant voir ce que depuis bien longtemps elles ne sont plus.

mercredi 1 septembre 2010

Pulsion post onirique

Envie de ton goût dans ma bouche. De sentir ton corps se tendre tendis que je le touche. Tantôt effleurement, tantôt fermeté. Te regarder trembler dans la perte de tout contrôle. Te voir te cambrer quand s’accélèrent enfin tes cris. 

mardi 31 août 2010

"Nietzsche affirme qu'un artiste fait preuve de faiblesse s'il se préoccupe trop de la morale de son art."

samedi 28 août 2010

Sans qualité

J'ai découvert, ou plutôt j'ai osé, "l'homme sans qualité" de Musil. Je m'attendais à un livre intellectuel, ardu. On m'a dit (je ne me rappelle plus qui est ce "on") que c'était probablement le roman le plus important de l'histoire de la littérature. Voila qui ne donne certainement pas envie de lire un livre... Outre l'énormité de l'ouvrage il me fallait oublier tous mes apriori.
Je ne m'attendais pas à ce foisonnement de petits chapitres qui, à chaque fois, sont de petits trésors. Je pensais le livre austère, j'ai ri à m'en faire reprendre par d'autres lecteurs dans une salle de cinéma alors que j'attendais la séance (Air doll, film navrant). Mais surtout quelle empathie immédiate avec cet homme sans qualité. Quelle clairvoyance de la part de l'auteur. Quel génie à décrire notre monde et notre humanité. Quelle facilité à exprimer ce que je ressens. Oui si un livre mérite d'être lu, c'est celui là. De très loin. J'ai juste peur de l'après. Que lire après ça?

vendredi 27 août 2010

Toujours chez moi

Chez moi

Montre

Debout dans ce bus bondé, costume clair sur peau noire, élégant. Encore trop jeune pour paraître naturel, il tente une nonchalance sure teintée d’un soupçon de frime. Un peu trop mais ça lui va bien. Il m’amuse. Je ressens au fonds de lui léger manque d’assurance. J’imagine un rendez-vous important. Travail ? Mieux une femme ? Oui c’est sûrement pour ça que son parfum exhale autant. Son bras repose sur une barre du bus, prêt à la saisir au moindre écart du chauffeur. Il y porte une montre clinquante, probablement bon marché. Les objets clinquants sont souvent bon marché. Je m’y attarde histoire de savoir quelle heure il se fait mais ce que j’y lis est trop incohérent. J’imagine un voyageur arrivant d’un pays lointain qui rejoint sa belle quand je remarque la trotteuse immobile. Le temps s’arrête. Je suis face à un magicien capable de contrôler le temps, la seule chose que je pensais invincible. Et juste parce que je n’ai pas de montre il parvient à stopper l’inexorable écoulement.

A vendre

Besoin d'argent mais rien à vendre. Vais devoir travailler. Pense à vendre mes organes. Non. Moi en entier. Pourquoi pas?

Correspondre

J'ai envie d'écrire des lettres. C'est peut être la vrais finalité de ce blog, une correspondance sans retenue, ou je pourrais tout donner de moi à un autre que moi.

Il me connaissait?

"Cet échec vers lequel tu cours, c'est un genre d'échec particulier - et horrible. L'homme qui tombe, rien ne lui permet de sentir qu'il touche le fond. Il tombe et il ne cesse pas de tomber. C'est ce qui arrive aux hommes qui ,à un moment ou à un autre durant leur vie, étaient à la recherche de quelque chose que leur environnement ne pouvait leur procurer. Du moins voilà ce qu'il pensaient. Alors ils ont abandonné leurs recherches. Avant même d'avoir vraiment commencé. Tu me suis?"


J.D. Salinger
L'attrape-coeurs

Radio

   Comme tous les matins j'écoute la radio. Une de ces chaines d'information 24/24. Mais depuis quelques jours je ne parviens plus à m'intéresser vraiment aux nouvelles débitées avec tant de sérieux qu'on les prendrait pour vraiment importantes. Or ce matin un éminent spécialiste (ils le sont tous) de la sécurité routière prends la parole. En substance, chiffres à l'appuie, il nous explique que les statistiques fournies par le gouvernement ne tiennent pas compte de la puissance des voitures. Ceci serait un facteur important dans le nombre de décès. Bien sur ce sont les "industriels" qui font pression sur les politiques pour nous cacher la vérité... Donc, à l'écouter, il faudrait limiter la puissance des voitures et leur vitesse maximum. Là moi je dois culpabiliser parce que ma voiture elle roule à 240 et est approximativement deux fois plus puissante que préconisé. Je suis donc un danger. Mais ça je le savais.
   Imaginons un instant ce que sera notre futur régi par cet ensemble de spécialiste qui ne rêvent que de nous protéger... Le meilleur des mondes?
   Mais c'est pas ça qui me chagrine le plus. C'est qu'en fait tous ça on s'en moque. Je veux dire qu'on va tous mourir alors pourquoi lutter pour gagner dix ans en déambulateur? C'est quand même une liberté que de risquer sa vie si on le souhaite. Je sais que ma vie ne tiens qu'à un cheveu. Alors laissez moi en disposer. La risquer c'est vivre. Vivre sans risque c'est mourir. J'aime le risque, ça me stimule. La peur, l'adrénaline, le sang... C'est cela vivre. mais je digresse...
   Donc dans ce monde merveilleux qu'on nous propose-impose, il n'y a plus rien de réel. Tout n'est que survie. On ne crée plus, on se prolonge. Hier je me disais que le seul moment ou je suis vraiment libre c'est quand je jouis parce que là il n'y a rien. Mais déjà on nous dit comment jouir, avec qui, où... Bientôt on nous dira que ça aussi c'est dangereux. Pour l'âme (ça c'est peut être déjà fait), pour le corps aussi. On trouvera bien un spécialiste pour nous l'expliquer.
   Le problème c'est que de ce monde parfait je n'en veux pas. Je veux continuer à être ce qui me fait. Je veux pas rentrer dans un moule, me coller une étiquette d'humain. Je me suis déjà intégré mais ça marche pas. Je veux pas de cette société. Pourtant c'est là que je vie.

jeudi 26 août 2010

Cinéma

J'aime les navets dans les cinémas presque vide d'aout. Surtout quand ma voisine est jolie et comme moi s'ennuie.

mercredi 25 août 2010

fin

Juste envie de te dire
c'était bien
c'est si soudain
je comprends
et pas lui
je savais
il voulait pas
les raisons ça craints
juste ça
il t'aime
mais pas toi

Réveil

mardi 24 août 2010

Pourquoi mon imbécile de cœur bat-il toujours ? Je le jette au loin. Il se noie mais ne meurt pas. J’aimerais qu’il meurt au moins un peu. D’ailleurs « j’aimerais ». Et le voila…

Bouillie

Frustré de pas être comme tout le monde. De pas s’en foutre de tout et faire comme si de rien n’était. Je voudrais être égoïste, froid, distant… mais j’y arrive pas. J’fais pourtant bien semblant. J’invente des discours dont je me fou pour faire partie du groupe. Je travaille, j’ai un salaire, une voiture. Le blaireau moyen quoi. Je fais semblant de trouver ça bien, de penser que je suis utile. Pfff y’a rien d’utile dans ce que je fais. Tout au plus du parasitage. Où est la création ? Dans ce que d’autre, ces putains d’autres, ont fait. Et nous sommes là si fier de notre savoir qui n’est rien. Des cocotte en papier tout juste bon à allumer le feu pour faire bouillir la marmite. C’est cela la vie de l’homme moderne !? Privé d’espoir et de sa liberté. C’est cela que l’on s’impose et que l’on impose à nos enfants. Je les ressens dans mon âme et ils m’empêchent  de m’éveiller. Tout est vain. Plus que jamais tout est inutile dans cette société de merde où l’on n’a même pas droit à la différence de pensée. On nous dit ce qui est bien et comme c’est écrit on le croit. Et moi je le vends en plus. Mais on s’est tous fait berner et le château de carte va bientôt tomber. Et ces contes pour enfants qu’on nous a distillés ? Ces merdes auxquelles on croie parce que on veut y croire, parce que le faible gagne à la fin. Mais ça c’est faux !!!!!!!! Jamais le faible gagne, jamais. J’ai une faiblesse et aussitôt je me fais écrabouiller. Et le pire c’est que j’y crois encore. Alors je recommence et re-bouillie. Alors ça fini comment l’histoire ? faut que j’arrive à arracher ce cœur qui sert à rien et que j’le passe au mixer. Pâtée pour chien ça vaut pas plus. Et  j’suis pas triste ! Nan ça… pas triste.
Route
Gris, noir
Tunnel sans fin
Angle brisé
Cassé
Rupture
Retour
Immeubles, Paris
Envie du jouer aux quilles avec ces tours
Il a bougé et j’ai peur
Frémit juste frémit
S’il se réveille ?
Je meurt il naît
Fin de leur monde
Fin du mien
Le sien enfin
Sans rien
Plus d’espoir
L’espèce humaine…
Plus d’amour
Je le vomis
Je me vomis
C’est pour cela qu’il s’éveille

lundi 23 août 2010

Fantasmes

Tant à réaliser. J'aime par dessus tout ceux qui ne m'appartiennent pas, qui deviennent miens...

mercredi 18 août 2010

Raz le bol

J'en ai marre de pas pouvoir être seul tout en supportant la torpeur des autre!!!!!

lundi 16 août 2010

Voyages

Hier j'ai marché sur la lune avant de visiter roma il y a 40 ans...
J'aurais aimer cette roma. Drôle, décalée, sans complexe.

La lune c'est beau mais y'a pas grand chose à faire à part marcher. Faut juste avoir quelqu'un à qui parler.
Faut dire que sur ma lune y a pas moyen de voir la terre.

Mais bon j'en ai quand même rapporté un bout.

vendredi 13 août 2010

Sens

Enjeux de l’écriture, jeux des mots



Parvenir par ces mots à suggérer l’indicible


Révéler ce qui doit être caché


Caché au milieu des mots


Lui conserver ainsi sa force


Car l’évidence tue la vie


Seul le doute stimule la passion


Sans certitude on peut être sois, on peut exister


Dès que l’on sait, plus rien n’est possible


Rien n’a d’intérêt.


Nul amour n’est acqui


Là se trouve le véritable sens de notre humanité


L’origine et le but de l’art


On aura beau se cacher derrière nos textes de lettrés


Où l’intellect décide et détermine


En définitive seules les incertitudes nous poussent à lire encore


Seul ce que l’on ignore peut nous émerveiller encore


Tant à découvrir


Tant à partager

mercredi 11 août 2010

Silence

Vérité tue



Vivre pour sois pourquoi


Distance Distante


Mots comme liens


Libres


Mais prisonniers des mots


Ceux que l’on cache


Si peu de temps pour écrire les miens


Pour mieux me cacher

Orphée

Chante le vent



Murmurent les flots


Gronde tonnerre


Les dieux t’ont emmenée


Que me déchirent ces mains de femmes


Qu’importe la vie sans vie


Je serais mort de toute façon


Alors que sur moi à jamais


Se referment les portes de l’hades.

mardi 10 août 2010

Pluie

Jour de pluie.



La pluie joue sa musique sur le toit. Frisson de plaisir d’être au chaud dans cette lumière pâle. Mon âme m’appelle à l’intérieur. Que c’est doux.


Puis envie de sortir sous la pluie, de défier vents et mers, de crier ton nom dans les embruns. De lâcher mon corps si longtemps contenu. Qu’il s’exprime enfin loin des regards des pleutres cachés dans leurs abris.


Danse le corps. La pluie lave mon âme. Je vie. J’aime la vie au combien…


Déjà il faut rentrer. Froid breton jusqu’aux os mais joie au cœur d’avoir été libre.


Je m’écoule dans la terre, dans la mer. Je suis pluie. Je suis le monde, les nuages, les océans. Je suis la vie.


Je ris de moi.

dimanche 8 août 2010

Hisser les voiles

Petit bateau.
Le mer le vent.
Neptune salue ces fou qui le défient.
Eole nous balade.

C'est si bon.

Le temps manque

Voyage à l'envers

Voyage à l’envers. Route sans fin sous soleil gris. Au bout la mer, nuages roses de fin du jour. L’eau aux mille regards me dévisage. Seule elle peut savoir. Je m’y suis baigné avant et lui ai tout dit. Elle rit. On ne lui cache rien. Elle vous englobe et devine tout.



Cris d’enfants.


Tout est beau. A en pleurer. Comme tes yeux de mer.


Un numéro de funambule pour amuser un gamin. Sa mamie s’effraie de ce fou.


Un autre juste après, plus haut pour savoir si j’en suis capable.


Je regarde la mer prêt à ma folie.


Une flûte répands sa mélodie sur la terre.


J’ai envie de t’embrasser.

vendredi 6 août 2010

String Quartet No. 15 in G major, D. 887 (Op. posth. 161) First Movement, allegro molto moderato
Franz Schubert
A écouter devant un coucher de soleil (c'est pour ça qu'on a inventé le mp3).

Rencontre

Parfois on rencontre des gens (une passante) qui changent tout. C’est du déjà dit, déjà vu. “Been there, done that and bought the T-shirt” comme disent les anglais. Mais ça nous change pas parce qu’on a envie d’être différent, ou parce qu’on prends conscience qu’on se fourvoies et qu’on ratte sa vie, que nos valeurs sont “ailleurs”. Ça change parce qu’on s’amuse, on arrête de tout prendre au sérieux. Enfin on s’amuse.
Envie de crier ces larmes du fond de mon ventre. Tristesse d’impuissance. Rage de n’être qu’un. De ne pouvoir être là et ailleurs. D’avoir à choisir ce là et de choisir raison contre cœur. Il faut se tuer, s’écraser, s’annihiler encore un peu plus! Devenir gris… Puis tricher. Avec les autres d’abord, puis sois. Enfin convaincu de son propre bonheur de décor de cinéma, de carton pâte, placé là par un dieu sadique : sa propre raison. Comme j’étouffe dans ce corps qui ne m’appartient plus parce que je le veux bien. Je me hais d’être aussi bête, aussi fragile. Qu’apparaissent spectres et statues. Je ne me repens pas ! Je continuerai à fauter pour combattre la raison. A me laisser aller aux élans de mon cœur.