dimanche 26 avril 2015

A toi...

Il est si simple pour moi de laisser cet amour envahir le monde au point de vouloir le sauver. Et là je te rencontre et ne puis te dire que la confusion s’est emparée de mon âme. Je suis plein de ça envers tout dirigé, et voilà que de toi je tombe amoureux. Alors je m’en veux parce-que je sais que ce sentiment m’est inspiré par mon esprit souffrant. Je n’aurai de mots suffisamment puissants pour exprimer la beauté de ton être, et l’amour véritable que pour toi je ressens. Car en vérité, si je suis amoureux, je t’aime sincèrement aussi, comme un ami, ce compagnon que j’aimerais t’offrir, et cet amant qui me fait peur autant qu’à toi.

Alors je cherche à comprendre pourquoi toi, l’inaccessible, m’a fait créer ce piège dans lequel je suis tombé. Pourquoi j’ai envie de me jeter dans ce trou au milieu du chemin, que je connais si bien, pourquoi vouloir de toi cette fusion dont je sais l’inexorable fin. Ne serait-ce te condamner toi aussi aux larmes et à ce coup de poing dans le ventre qui ne vous quitte jamais vraiment ? Est-ce cela l’amour ? Je ne le crois pas… Alors quoi, pourquoi ?

En y réfléchissant je comprends que je t’ai choisie parce-que justement tu ne m’aimeras jamais, parce-que tu ne t’offriras pas à moi. Alors si cela arrivait l’énergie en serait si forte que le monde serait ému et mes concepts brisés. Et dans cette attente de l’impossible mes habitudes sont confirmées, celles qui me poussent à tout donner sans espoir de retour, celle de celui qui se sacrifie dans l’ombre pour celle qu’il aime. Évidement il y a dans non monde l’espoir que la force de cet amour te change car le sacrifice n’est-il pas l’apanage du Dieu humain. Mais plus encore, c’est sur le sacrifice de mon bonheur que s’est construit ma vie, celle de l’orphelin qui ne l’est pas, de l’enfant abandonné à d’autres parce-que de trop, abandonné à ces autres qui l’aiment et devant qui il ne peut pleurer pour ne pas vexer, pour ne pas ajouter de la peine aux larmes. Cet enfant trop futé qui comprenait si bien les adultes et leurs attentes, l’enfant qui s’est chargé de toutes ces responsabilités du bonheur de ceux-là mêmes qui l’ont écarté, auto-persuadés de son bonheur ailleurs, s’est réfugié dans le sacrifice de lui en ultime preuve d’amour.

Alors voilà, je suis amoureux de toi parce-que tu me permets ça, me sacrifier par un amour impossible. Je suis las de cela et vais prendre un autre chemin, celui de l’amour qui n’attend rien, celui du bonheur d’aimer en étant libre. Peut-être un jour partagerons-nous ce simple bonheur.

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