vendredi 27 mars 2015
Le soleil par ma fenêtre se répand et m’attire au jour qui nait avec ma conscience. Il brille dans le bleu en miroir de mon âme. Je n’en appellerai pas à Morphée pour fuir un peu plus longtemps. Récapitulation des concepts, histoire de donner un sens à ce jour, une raison à l’action, histoire de me mentir pour me conformer par ce combat quotidien pour accepter la société… Douche. Entretenir le précieux corps meurtri qui me sert à penser. Aujourd’hui musique pour accompagner le soleil. Silence maintenant. Je m’assieds. Mon coussin noir. Abandonner les créations, les entraves volontaires. Accepter d’être soi puis simplement d’être. Trouver l’énergie d’avant le verbe sans la chercher. Ne rien attendre pour découvrir qu’on a. Laisser monter l’amour en mille phénix vers les êtres envoyés. Tristesse aussi de la souffrance partout. Il est temps de partir faire semblant. Je plonge dans la lumière. Le trajet est mon répit. Tous fuient les mots. Seuls les corps se parlent. Des regards, soupirs, sourires. J’apprends à ne pas juger. Je reste vigilent à ne pas porter de masque, ne pas me faire ce que je ne suis pas. Arrivée. C’est parti ! Le jeu se complique et deviens drôle. Les mots masquent les âmes désormais. Et souvent je faillis. Carapace après carapace je me déshabille et je deviens trop différent. Alors je me défends…